Communiqué du 5 décembre 2008

Le 4 décembre, la Cour d'appel de Paris a examiné l'appel de l'Opus Dei. L'affaire a été mise en délibéré au 22 janvier 2009. Notre avocat, Me Emmanuel Pierrat, a demandé 3.000 euros de dommages-intérêts. A noter que l'avocat de l'Opus Dei, qui avait présenté dans un premier temps Camino 999 comme une "fiction journalistique", évoquait à la barre de la Cour d'appel "quelque chose qui se veut un roman".
> Lire aussi sur le blog de Camino 999


 

LES ANCIENS COMMUNIQUES :
14 décembre 2007
Dernière minute !
Malgré la sévérité de l’ordonnance du "juge de mise en état" à son égard, l’Opus Dei a fait appel de la décision du tribunal
.
Deux raisons peuvent expliquer cette attitude de mauvais joueur : sauver la face en laissant croire aux ouailles de l’Opus Dei que les méchantes petites éditions Après la Lune sont toujours à portée des fourches caudines (et divines ?) de la puissante Prélature.
Repousser d’une bonne année le moment de régler les dommages et intérêts que la justice les a condamnés à nous verser, tout en nous obligeant à dépenser quelques centaines d’euros supplémentaires pour continuer à assurer notre défense…
Car il faudra maintenant attendre entre 10 et 15 mois – vraisemblablement pas avant la fin 2008 – pour connaître l’issue définitive de ce feuilleton judiciaire. Les voies de la Justice étant généralement plus pénétrables – et, il est vrai, mieux balisées – que celles du Seigneur, il est permis de penser que la Cour d’Appel confirmera la sage décision des juges de la 17e chambre correctionnelle.
N’en déplaise à notre courageux et dépité adversaire, nous tiendrons jusque-là!
22 novembre 2007
L'OPUS DEI EST DÉBOUTÉE DE SON PROCÈS
CONTRE APRÈS LA LUNE !
>> LES FAITS EN DÉTAIL
ET
LES INFOS
SUR L'AUDIENCE
DU 7 NOVEMBRE 2007

>>>

>> Lire la tribune

de Jean-Jacques Reboux :
"Le roman,
dernier espace
de liberté ?"
Ce texte est publié aussi
sur Amnistia.net
et l'est dans l'hebdomadaire "Témoignage chrétien"
du jeudi 22 décembre 2007qui publie un portrait de Jean-Jacques Reboux.

Sans oublier
le reportage graphique
de Tignous
dans
Charlie-Hebdo


Retrouvez également
les infos
sur
"l’affaire Camino"
sur le site Rue89

Signalons, enfin, la fidèle ponctualité de Pierre Assouline

Les magistrats de la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris ont tranché. L’assignation en diffamation déposée le 31 mai 2007 par l’Opus Dei contre Catherine Fradier et Jean-Jacques Reboux, auteure et éditeur de Camino 999, a été déclarée nulle, donnant raison à notre avocat, Me Emmanuel Pierrat.
L’Opus Dei a été déboutée de sa demande (30.000 euros de do
mmages et intérêts) et condamnée à verser à l’auteure et à l’éditeur du roman 2.000 euros de dommages et intérêts au titre de l’article 700 du Nouveau code de procédure civile. Par ailleurs, l’Opus Dei a été condamnée aux dépens et devra donc régler la totalité des frais de justice engagés par cette plainte. L’affaire ne sera donc pas jugée au fond.

La question "Camino 999 est-elle une œuvre diffamatoire envers l’Opus Dei?" ne sera pas débattue devant la justice. Tant mieux pour les écrivains, la liberté d’expression et… nos nerfs ! Cette décision judiciaire est d’une importance vitale. Pour Catherine Fradier, qui va pouvoir continuer à écrire des romans mettant en lumière certains éléments sombres de notre société.
Pour les éditions Après la Lune, qui vont donc pouvoir continuer à exister – une condamnation nous aurait contraint à mettre la clef sous la porte – et à publier des livres de fiction, dans les conditions – difficiles – qui sont celles des petits éditeurs, mais aussi des essais, des pamphlets, des livres pour la jeunesse. Il n’est pas inutile de rappeler que nous avons (brillamment) été défendus dans cette affaire par Me Emmanuel Pierrat, qui a ironisé, lors de l’audience du 7 novembre, sur le fait que l’Opus Dei aurait été mieux inspirée de s’en prendre au Da Vinci Code, éditée par un éditeur du groupe Lagardère – ceci expliquant sans doute cela. La décision des magistrats de la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris lui a donné raison. Camino 999 n’est donc pas un livre diffamatoire, ni, comme le prétendait Me Varaut, avocat de la Prélature, une "fiction journalistique". C’est "juste" un roman (un très bon roman), sélectionné pour le Prix Polar SNCF 2007 et le Prix Cezam des Comités d’entreprise 2008.

JJ Reboux

>> TOUT SAVOIR
sur le roman
de Catherine Fradier,
"Camino 999", mis en cause